Bon, nous nous sommes donc quittés après ce récit

10 juillet 2009

Bon, nous nous sommes donc quittés après ce récit

Bon, nous nous sommes donc quittés après ce récit éminemment passionnant de mon week-end haut en couleurs et qui m'a surtout laissé à l'état de loque à peine humaine (disons que le terme "mollusque" serait visuellement plus percutant).

Sachant que de lundi, 14h, à aujourd'hui 13h j'étais en repos, je devrais être plus en forme que précédemment mais... non.

Je suis absolument vidée.
Ce n'est pourtant pas faute de n'avoir rien fait, entre glandouille, ciné et resto lundi, glandouille, glandouille et piscine mardi, et glandouille et jardinage mercredi... Qu'il est doux de ne rien faire!

Mais une précieuse semaine de vacances serait accueillie comme une tablette de Lindt/Poulain/Nestlé/Côte d'Or (ne conserver que votre marque préférée) chez une chocoholique en crise de manque: comme un don du ciel!!! Non, sans rire, mes dernières vacances remontent à tellement loin que je ne sais même plus ce que ça fait de ne pas aller bosser plus de trois jours d'affilée. Je ne sais plus quel jour on est, j'ai appris qu'on était passés au mois de juillet et je n'ai aucun souvenir des six derniers mois: tout cela me fait craindre pour ma santé mentale. Déjà qu'à la base, c'était aléatoire...

Je donnerais n'importe quoi pour me retrouver à Applecross, là, tout de suite, maintenant. Avec Darling, of course, sinon ça ne vaut pas le coup. Pour un peu, je remonterais bien dans le temps, direction été 2006, le meilleur de ma vie avec l'été 2000 (laissons cependant celui-ci de côté, voulez-vous?).

Je vous plante le décor: un charmant petit village écossais, perdu entre mer et montagne, donc de l'eau et des cailloux à perte de vue. Une cinquantaine de maisons étalées sur plusieurs kilomètres, un Post Office (dans le genre de l'échoppe de Mme Oleson, on y trouve un peu de tout mais surtout du très basique), quatre églises, un camping, un petit resto pittoresque, un musée perdu au milieu de nulle part, et surtout un pub, haut lieu de socialisation et de mélange (tous les types de mélanges, à vrai dire).

Notre héroïne (à savoir moi, mais héroïne ça fait plus classe, genre aventurière) a échoué là pour cinq mois de stage pour valider son fameux Master 2 (mais si, vous savez, celui qui ne sert à rien). Elle est donc chargée d'une mission de la plus haute importance: essayer de ne pas s'endormir pendant ses permanences au musée (pas un chat dans ce bled) et accessoirement aussi, numériser les archives. Evidemment, comme toute bonne stagiaire qui se respecte, elle le fait à titre gracieux et donc, pour gagner sa pitance, doit effectuer une tâche subalterne: plonge et service au pub.

La première difficulté, qui par la suite créera de formidables souvenirs, est de s'adapter au melting pot: entre accents et vocabulaire, il faut composer et faire en sorte que l'Ecosse, l'Irlande, l'Australie, la Pologne, la République Tchèque et la France n'amorcent aucun conflit diplomatique. Mais ceci se terminera notamment par une mémorable partie de foot sur la plage, au clair de lune, étrangers contre locaux mais sans coup de boule dans les pecs...

C'est dans cette joyeuse ambiance que se fera LA rencontre. Inattendue, improbable mais inoubliable. Deux êtres que tout sépare: leurs pays (avec quand même une mer entre les deux, plus des centaines de kilomètres), leur langue (la latine et la saxonne), leur culture (l'une très "vieille France" et l'autre moins à cheval sur les principes), leur caractère (extraverti vs ultra-timide). Et pourtant, le rapprochement s'opérera, petit à petit, à coup de discrets effleurements dans la chambre froide, de balades en tête-à-tête dans la lande et de soirées DVD... S'ensuivront de grands moments de tendresse, à papoter devant un plateau de fromage avec un verre de vin, les pieds dans l'eau, mais aussi (et surtout) des moments d'un érotisme torride, dignes des meilleurs Harlequin, avec des passages du genre "il se mit à picorer de timides baisers sa gorge nue, offerte aux rayons du soleil..." Enfin vous voyez, quoi!

Bref, des moment uniques, des moments magiques... Nostalgie...

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