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Ma vie c'est du blabla...
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19 mars 2010

I had a dream...

And it was beautiful.
Malheureusement, la vilaine fée Réalité m'a réveillée d'un bon coup d'escarpin dans le fondement et... ce fut douloureux. Atrocement douloureux. Mais avant de poursuivre, reprenons depuis le début cette histoire rocambolesque et haute en couleurs.

Après donc deux ans de bons et loyaux services ainsi que moult péripéties et circonvolutions ubuesques, on m'a enfin consenti quelques jours de repos. Voire même une semaine. Plus une autre, parce que quand même, je ne pouvais plus.

Deux semaines complètes. Deux belles grandes semaines de vacances. Avec Chérichou, pour bien faire. Le truc qui ne m'était pas arrivé depuis... euh, ben qui ne m'était jamais arrivé, tiens!

Autant faire les choses en grand donc. Partir, s'évader, changer d'air. Radicalement. Et quoi de mieux pour ça que de retourner dans notre petit jardin d'Eden, notre source, le lieu par lequel tout est arrivé et dans lequel nous avons véritablement des racines communes?

Alors, ni une ni deux, nous voili partas! Le lapin: chez la bunny-sitter, avec litière, fourrage et tutti quanti. Les plantes: laissées avec un système d'arrosage progressif très approximatif à base de ballon de baudruche. Le gaz: coupé, of course! 'Wingo: révisée, bouchonnée et chargée! Direction le grand bateau blanc pour traverser la Manche...

Jour 1: réveil difficile. Très. Il faut dire que 5h30 pour un premier jour de vacances, c'est pas humain. Et puis le sommeil n'a pas été franchement réparateur, rapport à l'étroitesse de ma couchette pour la largeur de mon auguste popotin. Mais la brutalité de la chose est très largement compensée par le fait qu'un gargantuesque petit déj' nous attend au restaurant du bord... Merci Commissaire Moustache pour le délicieux buffet!

Réveillés, repus et pleins d'entrain, nous sommes prêts! Kilomètres, attention, 'Wingo et moi allons vous avaler sans aucune pitié. Sauf que... Il pleut. Comme vache qui pisse, pour la faire à la normande. Ou des chats et des chiens pour faire couleur locale. Je tiens vaillamment ma gauche sur les 150 premiers kilomètres et puis je me résous à écraser un peu plus le champignon et à passer sur la voie de droite, quitte à enfreindre quelque peu les limites de vitesse... C'est pas le tout mais c'est qu'on est attendus, nous!

Grâce à ce bon petit rythme ainsi que quelques pauses bien méritées, c'est aux alentours de 14h30 que l'on arrive à Glasgow. Bien évidemment, moi, la tête dans le guidon (pour ne pas dire autre chose), je réussis à ne pas voir l'enseigne de notre hôtel, pourtant grande comme un écran de ciné et suis bonne pour me taper un petit coup de circulation en centre-ville, option changements de files intempestifs et stressants.

Alors, quand enfin nous parvenons à nous garer, à nous enregistrer à l'hôtel et à monter nos pauvres corps moulus jusqu'à la chambre, nos soupirs de soulagements en disent long sur notre état d'esprit. D'ailleurs, je m'extasie en vitesse sur la propreté et le confort de la chambre (pourtant payée un prix dérisoire), pour éprouver la qualité de la literie. Et là... la fatigue me rattrape d'un coup: pour un peu, je m'endormirais! Darling, pourtant affecté au poste de copilote/assistant de GPS, ne fait pas le fier non plus et me rejoint bien vite sous la couette. Il attrape la zappette, histoire de reprendre contact avec de la télé qui parle sa langue et de s'occuper pendant que je sombre tranquillement. Mais Dracula, mort et heureux de l'être, ça me fait bien rire et du coup, on décide de se pelotonner l'un contre l'autre pour profiter du film. Qui est suivi de Big Fish. Puis de Just Married ou presque. Résultat: on a passé le reste de la journée au lit. Pas de regrets, puisque dimanche pluvieux. Et puis quand on a eu trop faim pour se contenter de biscuits et de thé, Darling est descendu nous chercher un délicieux fish'n'chips, mangé avec les doigts sur un coin de lit. Elle est pas belle la vie?

Jour 2: réveil en pleine forme! J'attrape mon portable pour vérifier qu'on n'est pas trop en retard et... QUOI???? J'ai du mal à en croire mes mirettes. Il n'est que 6h50 et j'ai une patate d'enfer. Décidémment, j'aime les vacances! Un brin de toilette plus tard, je suis prête à mettre à l'épreuve le petit-déj' buffet de l'hôtel. Et je ne suis pas déçue: hormis le cappuccino un peu trop détendu, tout est très bon. Après ça, une petite balade dans le centre ville de Glasgow sous un soleil très printanier, déclenchement de l'opération "Touriste-lambda-qui-photographie-tout-et-n'importe-quoi-surtout-n'importe-quoi" et nous reprenons bien vite la route via le Loch Lomond. Qui est à couper le souffle sous cette lumière.

Pour la suite on va faire simple. Route: bonne. Paysages: wow. Pauses photos: nombreuses. Etat de la conductrice: survoltée. Copilote: béat. Feeling général: bonheur d'être à la maison.

Bon, honnêtement, un peu moins enjouée sur les coups de 16h30, cause embouteillage dû à un camion couché en travers de la route. Et sur les derniers 200km, un léger ras-le-bol. Impression d'avoir le revêtement de mon siège incrusté dans la cellulite.

Et puis on a fini par arriver. Quatre ans après, rien n'a changé, ou presque. C'est bon de retrouver les lieux ("mon" pub, "mon" heritage centre), les gens (toujours aussi adorables), les odeurs (feu de tourbe et de charbon), les couleurs. Ah ben non, pas les couleurs, il fait nuit. On verra ça demain donc. Mais sinon, tout le reste c'est très très bon. Faire connaissance avec les grands-parents de Darling est une épreuve redoutée mais qui se passe plutôt bien, si l'on fait exception de la maladie d'Alzheimer dont souffre la grand-mère et qui lui fait répéter au moins une quinzaine de fois que c'est bien de se rencontrer enfin.

Jours 3 à 11 (Ben oui, j'abrège quand même, j'ai pitié de vous): en vrac, on va trouver: zéro grasse mat' (mon corps a décidé de ne pas perdre de temps et de me réveiller tous les matins avant 7h30), des vrais petits-déj' bien british (yummy yummy), de la neige, des balades en namoureux, du sexe, des sorties en famille, du soleil, des visites de châteaux (des vrais et des en ruines), beaucoup de kilomètres, un phare, des arcs-en ciel, des moutons et des vachach'veux (ou vachamèche, c'est selon), du shopping, du sexe, Alice in Wonderland by Tim Burton en 3D (et un "seau" de Coca renversé à mes pieds sans même avoir eu le temps d'en boire une goutte), des langoustines, un quasi-incendie (on est passés à un poil de vent de la cata) et un déploiement de pompiers volontaires impressionnant, un dîner de Noël traditionnel (en mars, je confirme) avec de la dinde et des Christmas crackers, du sexe, du Jenga extrême, beaucoup de rires, des parties de billard et des pintes de bière (pas pour moi mais Darling s'est fait plaisir), une croisière sur le Loch Ness, le meilleur homard de ma vie, des cerfs, du sexe, des toilettes surréalistes et ultra kitsch, des couchers de soleil, des cimetières et des perce-neige, une intrusion dans une propriété privée à l'abandon, un joli rêve de milliardaire, des lochs et des montagnes, des découvertes culinaires (le boeuf séché, c'est de la cuisine, non?), de la lecture au calme.

Je crois que j'ai fait le tour. Plus ou moins. En même temps, comment voulez-vous que je revienne sur deux semaines de félcité totale sans en faire un roman?

Jour 12: Il faut reprendre la route, pour le retour cette fois. Le coeur lourd. Les larmes aux yeux. Pas envie, pas envie, pas envie.

Et là, pour le coup, je peux dire que "la route m'a tueR". Pas littéralement bien sûr (sinon, qui vous raconterait ça, hein?). Mais descendre des Highlands au Yorkshire, je vous assure, c'est pas une sinécure... Heureusement qu'on était attendus pour un break chez l'oncle de Darling (le seul que je ne connaissais pas encore: maintenant, c'est officiel, chacun connaît toute la famille de l'autre). Mais quand même. Dur.

Jour 13: La route, deuxième partie. Je sais désormais que l'absence de motivation à quitter le pays rend la conduite très très pénible et bien qu'il ne me reste que quatre heures de volant pour rejoindre Porschnouf, je crois bien que ce fut les quatre plus longues heures de ma vie. Même l'ultime séance de shopping avant de reprendre le bateau n'a pas réussi à me rendre le sourire.

Par contre, une fois à bord, difficile de jouer la grincheuse ou la blasée: grâce à une certaine paire de moustaches (encore lui: il est formidable), nous bénéficions d'un traitement de faveur et avons accès à une cabine supérieure. C'est bon d'être VIP!

Jour 14: réveil difficile. Très. Il faut dire que 5h45 pour un dernier jour de vacances, c'est pas humain. Et puis le sommeil n'a pas été franchement réparateur, rapport à l'étroitesse de ma couchette pour la largeur de mon auguste popotin. Mais la brutalité de la chose est très largement compensée par le fait qu'un gentil monsieur toque délicatement à la porte pour nous amener le petit-déj' dans notre cabine. Pain frais et croissants. Pas de doute, on est rentrés en France.

Je veux encore des oeufs et du bacon! Je veux encore des vacances. Je veux rester là-bas. Je veux...

Jour 15: Il est 19h, je suis habillée en orange fluo et je fais les cent pas sur un parking dans l'attente de plaques d'immatriculation de camions qui puent (les camions, pas les plaques. Quoique)

Et là... Coup de pied. Douleur. Life is a b*tch!!!!

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Commentaires
A
Un vrai road movie dis donc!!! J'adore!!! Ha moi les vacances fin avril!!! Vais je pouvoir refourgué mon rat gondin a son papa ne serait ce que deux jours? Suite aux prochains épisodes^^
T
Et bien en voilà de belles vacances comme elles se doivent, on va donc te retrouver au top de ta forme?! bon non?!! ok je sais, je connais, dur retour a la réalité mais en même temps c'est tellement bon aussi de pouvoir profiter de ces moments là à sa juste valeur justement grâce a notre realité de tous les jours.<br /> On se revoit sooon...!!!
Ma vie c'est du blabla...
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