Mon Incroyable Anniversaire

Bon, eh bien je ne sais pas si qui que ce soit attendait la chose mais j'ai bien envie de vous faire ici un petit résumé de cet évènement "inoubliable" que fut mon anniversaire cette année... Juste au cas où, le ton de ce billet est hautement sarcastique.

Alors remettons-nous en situation.

Dimanche 20 Juin, veille de la date fatidique. Darling et moi sommes invités à partager le déjeuner dominical, en qualité d'enfants uniques puisque ni ma soeur ni mon frère ne sont là. Avant de partir, Darling me demande très gentiment s'il prend la peine d'emmener un de mes cadeaux (il ne sait pas se limiter à un seul) car il imagine qu'il y a une chance qu'on pré-célèbre.... Moi, doutant fortement, préfère qu'il me réserve la suprise pour la date réelle, sachant qu'en plus absolument rien n'avait été évoqué depuis l'invitation.

Arrivés sur place, rien ne laisse présager d'un évènement particulier. J'ai même droit à ma petite réflexion acerbe sur la longueur de ma jupe, réflexion que je boute gaiment d'un "si ça ne te plaît pas, ne regarde pas, ce sera aussi simple...".

Passe l'apéro, au cours duquel l'idée des boîtes cadeaux est évoquée... pour mes grands-parents, puisque c'est bientôt l'anniversaire de ma grand-mère. Je feins le détachement. Coup de fil de mon frère, exilé à la Baule: la mère supérieure me le passe avec une réflexion d'anthologie "profites-en pour lui souhaiter son anniversaire, ça t'évitera un coup de fil demain!". Glurps.

Passent le déjeuner puis l'après-midi, toujours rien. Vient pour moi l'heure d'aller travailler (ouais, bosser le dimanche à partir de 18h15, ça craint), et j'annonce que l'on ne me verra pas du tout le lendemain, pour cause de boulot et de pause passée en meilleure compagnie... Réaction maternelle: "ah. D'accord.". Je m'éclipse avec un vague sentiment de tristesse.

Lundi 21, je m'éveille à la lueur d'une bougie plantée dans un croissant amoureusement disposé sur un plateau petit-déj' par mon Darling. Il est 7h du mat', j'ai les yeux qui collent, mais c'est ma seule chance de passer un peu de temps avec mon aimé aujourd'hui, sachant que je bosse jusqu'à 23h30... Je déballe mes cadeaux, somptueux, as usual, puisque l'Ecossais (pourtant réputé radin) ne sait pas faire dans la demie mesure. Et à 8h, je me retrouve seule.

Milieu de matinée, coup de fil maternel. Je raccroche après 1'29", avec le sentiment d'être beaucoup moins importante que la peinture de la porte de la cuisine... Puis vient ma soeur qui ne comprend pas mon malaise, persuadée qu'il s'agit moins d'indifférence que d'une volonté de faire les choses correctement à une date ultérieure. Mouaif. N'empêche que d'amères larmes sont là. Je pars bosser, le coeur gros.

Là, les sourires de certains collègues font passer la pilule, mais le ressentiment reste tapi sournoisement dans l'ombre et l'envie n'y est pas. Tout m'énerve. Même mon papounet chéri commet une maladresse tellement énorme que j'ai encore du mal à y croire: il me demande de venir le voir à son bureau, où j'imagine qu'il va me remettre un petit cadeau... Ce qui est plus ou moins le cas: j'ai droit à un chèque dans une enveloppe blanche. Ni carte, ni petit mot. A croire que c'était trop compliqué de me trouver quelque chose... Heureusement ma dame de coeur me permet de passer un moment de pause un peu plus joyeux mais  le retour au boulot est brutal: j'ai 4h30 à passer sur le parking. Je crois que peu de gens peuvent imaginer ce qu'est de passer la soirée de son anniversaire à arpenter un quai de long en large, vêtu de orange fluo, avec pour seule compagnie les gaz d'échappement des camions, les mouettes et quelques abrutis peinant à trouver la ligne 9 (pourtant toujours entre la 8 et la 10, il semblerait que ce soit immuable)...

Bref, je finis par rentrer chez moi vers minuit moins le quart, fatiguée, écoeurée, déprimée. Un p'tit beurzdé tou mi.

Comments

[amalia]

Oh Joyeux anniversaire!!!!
Le couscous sucré est a base de semoule, amande, abricot sec, fleur d'oranger, grenade, canelle (mais j'aime pas ca) et raisin, trop trop bon!!!!